INSTITUTEURS 14/18

Biographies


Gustave H.

De la classe 1913, Gustave est élève-maître à l'école Normale d'Arras lorqu'il est appelé sou les drapeaux. Au titre de l'Article 21 qui permet aux futures maîtres de différé leur incorporation, Gustave arrive au corps à compter du 21 août 1914. Après avoir effectué ses classes à Cognac (1) il est versé au 33 Régiment d'Infanterie commandé juste avant son arrivée par un certain colonel Philippe Pétain. C'est également le régiment d'un certain Charles de Gaulle. On ne sait pas si ils se sont connus mais ils s'y sont probablement  croisés. En novembre 1914, il est nommé caporal.

Il aurait connu le baptème du feu en août 14 devant Dinant en Belgique mais plus vraisemblablement début 1915 dans l'Aisne du côté de Berry-au Bac où son régiment stationne.

En Avril 1915, on le retrouve sur le secteur de St Mihiel / Commercy au sud de Verdun où il est blessé par un éclat d'obus à l'épaule gauche.

En février 1916, il est dans l'enfer de Verdun. En huit jours le 33ème RI  perdra 33 officiers et pas loin de 1500 hommes. 

Entre Avril et juin 1916, son régiment se posera dans les Ardennes sur le secteur de Vendresse, avant d'aller combattre dans la Somme.

L'année suivante son régiment s'installe au Chemin des Dames et l'inutile et terrible offensive Nivelle en avril 17 puis retour dans les Flandres. Dans l'intervalle, Gustave est promu sergent en février et aspirant en jullet 1917. En novembre 1917 il se distingue et est décoré de la Croix de Guerre étoile d'argent avec citation.

Retour  au Chemin des Dames, il est grièvement blessé en juin 1918 près de Chaudun il retourne à l'arrière puis est détaché au dépôt d'Excideuil le 10 avril 1919. Il est promu sous-lieutenant de réserve en mars 1919 mais devra encore attendre jusqu'à août 1919 avant d'être démobilisé et d'entamer sa carrière d'instituteur en Indre-et-Loire. Sitôt libéré de ses obligations militaires il épouse Antoinette Patrice elle même institurice. Le couple passera toute leur carrière  de maître et maîtresse d'école en Touraine exerçant entre 1919 et 1950 dans 6 lieux différents. Promu lieutenant de réserve en 1925, Gustave sera même décoré de la Légion d'Honneur. Cent ans plus tard son petit fils François deviendra le 7ème président de la 5ème République. Gustave HOLLANDE car il s'agit bien de lui décèdera le 20 septembre 1984 à l'âge vénérable de 91 ans.

 

fiche matricule de Gustave HOLLANDE

 


22/03/2021
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Joseph SOURDAINE mort à Verdun.

L'histoire est belle....

 

En 2001, le directeur de l'école de Pleven (Côte d'armor) rnouvellement nommé n'en croit pas ses yeux lorsqu'il retrouve au fond du tiroir de son bureau une médaille en bronze !

 

 

source : Christian Sourdaine

 

Depuis 84 ans cette distinction décernée en 1920 à titre posthume par l'Instruction Publique à Joseph Sourdaine instituteur de Pleven mort à Verdun en 1916  dormait là  et n'était jamais parvenue à ses descendants. 

 

Féru d'histoire, notre directeur d'école  entame des recherches et parvient facilement et grâce à internet à retrouver son petit fils qui a retracé sur la toile le parcours miltaire de son grand-père.

 

Joseph Marie François SOURDAINE nait le 3 juin 1882 à la Chapelle-Blanche dans les Côtes d'Armor.  Il est le fils aîné de Marie-Ange SOURDAINE, Boucher et Tisserand, et de Victorine Marie Joseph PITON, son épouse.

 

Il intègre l'Ecole Normale de St Brieuc vers 1899 et il en ressort en 1901 avec son diplôme d'instituteur.

 

De la classe 1902, il est appelé à effectuer son service miltaire. De santé fragile, il est classé "service auxiliaire". 

 

Exempté, il retourne à la vie civile et exerce tout d'abord à Yvignac (22). En 1904, il est affecté à l'école d'Eréac (22); il y restera jusqu'en 1907 date à laquelle il est muté à Langourla (22) où il rencontre celle qui allait devenir son épouse. Marie-Louise LE MEN et Joseph SOURDAINE se marient le 30 juillet 1907. De cette union naitront 3 enfants : Jean en 1908 et Louis et Pierre en 1911.

 

Marie-Louise LE MEN décède en juillet 1912. Veuf, Joseph fait appel à sa mère pour l'aider à s'occuper des enfants.

 

En 1913, il est nommé à l'école de Pleven.

 

En tant de paix, Joseph aurait pu bénéficier du statut de "soutien de famille". Mais en tant de guerre point de salut et les autorités militaires se rappellent à son bon souvenir. Le  30 octobre 1914, la commission de réforme de Dinan le déclare apte et le rappelle à l'activité. Les premiers mois de la guerre ont été terrible en pertes humaines. La classe 14 a été particulièrement décimée et l'armée rappelle tous les hommes qui en temps normal auraient été ajournés ou dispensés.

 

La suite nous est racontée par son petit-fils Christain Sourdaine dans "Joseph Sourdaine, instituteur public mort à Verdun"

 

Joseph Sourdaine est blessé le 10 avril 1916 au pied du Mort-Homme. Il décèdera des suites de ses blessures le lendemain à l'hôpital de Vadelaincourt.

 

La médaille commémorative de bronze a aujourd'hui repris la place qu'elle n'aurait jamais du quitter :au dessus du tableau noir de la classe !

 

Joseph Sourdaine

1882-1916

 

Pour en savoir plus : 

 

Le site de Christian Sourdaine

 

Les Côtes d'Armor dans la guerre

 

Les AD 22

 

 


19/03/2021
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Louis Bernard (1892-1917) un instituteur breton à la guerre

Sur le blog de "Quéméven 14-18", Yveline Legrand nous raconte  l'histoire de Louis Bernard un enfant du pays, instituteur tué en Mars 1917 dans  l'Aisne.

 

 

Louis Bernard

source : coll : A.M.GOALES

 

 


06/01/2020
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Bolelas ZAPALSKI

Bolelas ZAPALSKI

1884-1915

 

L'histoire de Bolelas Marie Léon est intéressante à plusieurs titres. En dehors du fait qu'il s'est illustré pendant la guerre , petit fils d'émigré polonais "piqueur de chemins vicinaux" , il est un pur produit de l'école républicaine.

 

Né un "14 juillet" 1884 en Corrèze, son destin semblait tout tracé. Fils de Ladislas François ZAPALSKI sans profession et de Victorine Monbrial. Victorine étant institutrice et elle même fille d'instituteur, c'est tout naturellement que Bolelas épousera la profession.

 

La famille est installée à Condat (19) lorsque Bolelas intègre l'Ecole Normale de Tulle en 1901. Il y passera 3 ans et est nommé à sa sortie en tant qu'instituteur-adjoint à Tulle-Souilhac jusqu'en février 1905 date à laquelle il sera nommé à Condat.

 

Ecole Normale d'Instituteur de Tulle (19)

 

De la classe 1904, il bénéficie d'un sursis d'un an et est incorporé dans le 80ème régiment d'infanterie de Tulle le 7 octobre 1906. Nommé caporal le 15 juillet 1907 il est mis en congé de l'armée le 1er mars 1908. Dégagé provisoirement de ses obligations militaires, il reprend son poste à Condat.

 

Au moment de la mobilisation d'août 1914, il semblerait que notre instituteur ait muté puisqu'on le retrouve en poste à Egliseneuve-d'Entraygues dans le Puy-de-Dôme. (source : le livre d'or des personnels de l'instruction publique")

 

Il rejoint le 300° régiment d'infanterie constitué pour l'occasion avec la réserve du 100ème régiment d'infanterie. Nommé sergent-fourrier dans un premier temps, il sera promu rapidement au grade de sergent-major le 6 janvier 1915.

 

Engagé avec son unité dans le secteur de Neuville-St-Vaast (62), il est tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 au Labyrinthe*  pendant l'attaque de Thélus. 

 

Cité à l'ordre de la 48ème division pour s'être "" particulièrement distingué en partant avec courage sous un feu violent à l'assaut des tranchées allemandes le 25/09/1915. A été tué glorieusement sur la position ennemie"

 

Il a été décoré à titre posthume de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre.

 

* Le Labyrinthe :

"Le plus souvent dénommé Région du Labyrinthe sur les cartes d'état-major et les croquis du conflit - C'est un ensemble de tranchées situées à l'est de La Maison Blanche entre Neuville-Saint-Vaast et Écurie, le secteur du labyrinthe s'étendait sur le territoire des 2 communes.(source GenWeb)

 

 

 

sources :

 

MémorialGenweb

Livre d'Or des Personnels de l'Instruction Publique

Archives départementales de Corrèze

Mémoire des Hommes

Livre d'Or des instituteurs corréziens.

Le Grand Mémorial

 

 


30/11/2019
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Florimond Wagon, un instituteur au Panthéon !

Le nom Florimond Wagon serait sans nul doute resté dans l'oubli si quelques érudits locaux (1) ne l'avaient exhumé avec le concours du"Souvenir Français", de "l'Association des écrivains combattants" et de l'association des anciens élèves de l'Ecole Normale de Douai.

 

Florimond Joseph André Wagon est né le 29 mars 1895 à Lallaing dans le département du Nord. Après avoir  fait ses études à l'Ecole Normale de Douai, qu'il a du fréquentée vers 1913,  il est affecté à l'école de Winnezeele en tant qu'instituteur-stagiaire.

 

Que savons-nous du parcours militaire de Florimond. A vrai  dire pas grand chose car sa fiche matricule reste introuvable à ce jour.

 

De la classe 1915, il a du être mobilisé en décembre 1914 pour rejoindre le 151ème d'infanterie. Il meurt au Mort-Homme (Meuse) le 20 mai 1916 au plus fort de la bataille de Verdun.

 

Mort pour la France, son nom est gravé sur les monuments de Lallaing, Winnezeele, celui de l'ecole Normale de Douai mais également, et ce qui est moins attendu sur une plaque au Panthéon dédiée aux "Ecrivains Morts pour la France"

 

 

La carrière d'écrivain de Florimond à défaut d'être confidentielle fut évidemment brève. Connu surtout pour être l'auteur de poèmes il est à l'origine avec d'autres normaliens de l'époque* de la création et de la parution de la revue littéraire"Les Humbles"

 

 

Florimond Wagon  a été décoré de la croix de guerre et de la médaille miilitaire.

 

(1) Cercle Généalogique "Racines" de Lallaing.

 

Pour en savoir plus : 

 

La Voix du Nord du 11/11/2014

 

La Voix du Nord du 15/11/2016

 

MémorialGenWeb

 

Fiche Mémoire des Hommes

 

 

 


27/11/2019
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