INSTITUTEURS 14/18

Ressources


Livres d'Or ou Livres d'Or ?

Ou quand un livre d'or  peuvent en cacher un autre....

 

En effet pour la période de la guerre 14/18 nous allons trouver deux types de documents concernantt les instituteurs  portant  le  titre de "Livres d'Or" 

 

En premier lieu, les "Livres d'Or" dits mémoriels qui recensent les instituteurs morts pour la France ou tombés à l'ennemi. C'est le cas par exemple du "Livre d'Or des personnels de l'Instruction Publique et des Beaux Arts"projet institutionnel du ministère de l'époque déjà évoqué dans un autre article mais également tous les autres livres d'or édités  à l'initiative des amicales d'instituteurs ou des anciens élèves des Ecoles Normales. 

Ces derniers édités par souscription et imprimés en  nombre d'exemplaires limités peuvent être retrouvés aux Archives Départementales en sous-série 1T. D'autres peuvent être conservés dans les bibliothèques des anciennes Ecoles Normales aujourd'hui INSPE. Certains muséee de l'Education sont également en possession de ces documents.

 

 

On trouvera d'autre types de document sous l'intitulé "Livre d'Or". Par une circulaire du 18 septembre 1914, Albert Sarraut, ministre de l’Instruction publique, généralise à la France entière une idée du recteur de l’académie de Grenoble, l’historien Charles Petit-Dutaillis, et recommande aux instituteurs et aux institutrices de « tenir note de tous les évènements auxquels ils assistent ». Le seul objectif de ces cahiers : témoigner et conserver une trace de cette période tragique de l'histoire. Ces documents sont d'autant plus intéressants qu'ils sont rédiger à l'arrière mais également par les instuteurs-trices des villes et villages occupés par l'armée allemande. Lorsqu'ils nous  sont parvenus , ils sont également conservés aux Archives Départementales.

 

Le département de l'Aude en possède une belle collection : AD Aude

 

J.M.HIDIER

 

 

 

 


18/12/2019
0 Poster un commentaire

Utile

 

Faisons une pause utile dans nos portraits d'instituteurs de 14/18. Le temps de faire le tour des ressources disponibles sur le net.

 

Si vous avez  un instituteur dans vos sosas et s'il est né entre 1866 et 1899, il y a de grandes chances qu'il ait été  mobilisé au même titre que ses camarades des mêmes classes.

 

En premier lieu, vous consulterez la base du  "Livre d'Or des personnels de l'Instrcution Publique et des Beaux-Arts" :

 

"En septembre 1914, vingt-cinq mille membres de l’enseignement public sont mobilisés dans l’armée française. Pour leur rendre hommage, le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, Albert Sarraut, décide, par circulaire du 12 septembre 1914, l’ouverture d’un « Livre d’or de l’Université » composé des listes de « ceux qui seront tombés, morts ou blessés, sur le champ de bataille ».

De toute la France affluent alors, dès 1914 et jusqu’en 1920, des listes adressées au ministère par les personnels de l’administration centrale, les académies et plus rarement les autorités militaires ou les familles des victimes. 17144 fiches sont ainsi constituées, recensant les personnels de l’enseignement primaire, secondaire, supérieur et les membres de l’administration centrale ayant été déclarés blessés, morts ou portés disparus au cours de cette période.

C’est à partir de ces fiches, conservées désormais aux Archives nationales et ne prétendant pas à l’exhaustivité, que cette base a été construite par la mission des archives et du patrimoine culturel du ministère."

 

Vous pourrez y effectuer une recherche par nom pour vérifier si votre instituteur-poilu y figure.Vous pourrez également préciser votre recherche en y indiquant le prénom et la date de naissance afin d'éviter les homonymies.Le moteur de recherche permet également de critériser davantage votre recherche en isolant les instrituteurs des autres membres de l'Instruction Publique et des Beaux Arts.

 

Un accès à la base est également possible par une carte cliquable. En passant simplement le curseur de votre souris sur le département qui vous intéresse, vous serez informé sur le nombre de fiches disponibles pour chacun d'eux. Les départements sont coloriés en fonction de l'importance de la base de donnée. ( du blanc au bleu très foncé). Ainsi nous avons un aperçu rapide du nombre de victimes de l'enseignement dans chaque département. C'est le département de Paris  qui détient le triste record du plus grand nombre de personnel "tués à l'ennemi" (402) sachant que les limites de l'ancienne Seine s'étendaient à l'époque bien au-delà du périphérique actuel. Viennent ensuite les départements de la Somme et du Nord. A noter pas de fiches recensés pour les départements de Moselle et d'Alsace qui étaient allemands en 1914.

 

Les informations contenues  dans les fiches sont très disparâtres. Par exemple,  la fiche de Louis Pergaud est très lacunaire : elle ne mentionne ni son prénom, ni son grade, ni sa date de naissance, ni décès ....En effet, elle indique que ce dernier a été blessé ? A se demander si on a bien affaire à l'auteur de la "Guerre des Boutons". Et vérification faite sur le site du "Grand Mémorial" les Pergaud, instituteur de profession ne sont pas légion pour ne pas dire unique !

On sait aujourd'hui que Louis Pergaud est probablement mort en avril 1915. Je dis probablement car un doute subsiste sur les circonstances de son décès  et son corps n'a jamais été retrouvé !

A y regarder de plus près, la communisaction à l'Académie n'aurait été faite qu'en août 1918. 

La solution  "à cette énigme", c'est  sur sa fiche matricule que nous allons la trouver. Louis Pergaud a été porté disparu avant d'être déclaré officiellement "Mort pour la France" par jugement en date du 4 août 1921.

 

Pour l'anecdote , les historiens s'accordent aujourd'hui à penser que, blessé, Louis Pergaud a été récupéré par les allemands sur le champ de bataille  le 6 avril 1915 puis transporté à l'arrière dans un hôpital provisoire à Fresnes-en-Woëvre bombardé le 8 avril 1915.

 

Louis Pergaud

1882-1915

 

A contrario, d'autres fiches sont beaucoup plus prolixes. Celle de Joseph Sourdaine, dont le parcours a déjà été évoqué lors d'un précédent article, par exemple, est beaucoup plus complète. 

 

                 

                  

 

 

Tout ça pour dire que si cette base de données a le mérite d'exister, le chercheur y pourra puiser des données statistiques mais il faudra nécessairement la croiser avec d'autres sources déjà évoquées dans cette rubrique à savoir :

 

Les fiches du site "Mémoire des Hommes", les fiches matricule , le relevé du Journal des Instituteurs effectué par Calude RICHARD en ligne sur le MemorialGenWeb......

 

Bonnes recherches !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


25/11/2019
0 Poster un commentaire

Bibliothèque Diderot de Lyon

"La Bibliothèque Diderot de Lyon est née le 1er septembre 2012 de la fusion de plusieurs bibliothèques :

  • L''ancienne Bibliothèque inter-universitaire de lettres et sciences humaines de Lyon, « Bibliothèque centrale » commune aux Universités Lyon 2 et Lyon 3 .

 

  • La bibliothèque de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon 

 

 

 

Parmi la collection de revues numérisées on trouvera en particulier :

 

"Le Manuel Gnénéral de l'Instruction Primaire" de 1832 à 1940

"Le Journal des Instituteurs" de 1858 à 1940

"La Revue de l'Enseignement Primaire et Primaire Supérieur" de 1890 à 1929.

 

Pour y accéder suivre ce lien : Bibliothèque Diderot de Lyon

 


17/11/2019
0 Poster un commentaire

Le Journal Des Instituteurs

 

Le Journal Des Instituteurs- appelé également JDI par la profession- a été créé en 1858 par l'éditeur Paul Dupont avant d'être racheté par les éditions Nathan en 1917.

 

Vous pourrez trouver toute la collection numérisée de ce journal pour les année 1858 à 1940 sur le site de la Bibliothèque Diderot de Lyon.

 

Le JDI a été avant tout un périodique à usage professionnel. Outre des conseils pédagogiques, les instituteurs ou les écoles qui y étaient abonnés pouvaient y trouver des informations sur le métier ainsi que les dernières circulaires ou instructions officielles.

 

A compter  d' octobre 1914 la numérotation s'arrête pour reprendre au numéro 1 et ce "pendant la durée de toute la guerre.Sous le titrre : " LA GUERRE A U JOUR LE JOUR '* le Journal des Instituteurs publiera régulièrement l'exposé quotidien des faits de la guerre depuis leur origine*— A cet exposé très succinct, mais signalant cependant tous les faits importants (France, Belgique, Allemagne, Autriche, Angleterre,; Russie, Serbie, etc.), sont joints des récits de nature différente destinés à être lus aux élèves, et souvent commentés par eux. "

 

Il devient également un outil de propagande destiné non seulement à soutenir le moral des élèves dont les pères sont au front mais également à entretenir la ferveur patriotique.

Tout sera pétexte à,parler de la guerre et encore de la guerre. De la simple récitation à la dictée  les instituteurs et institutrices sont incités  à organiser leur pédagogie et l'emploi du temps de la classe autour de la guerre. On organise des  concours de rédaction et on met en palce une correspondance suivie entre les petits écoliers et les instituteurs de l'école mobilisé au front.

Des tableaux d'honneur en hommage auxinstituteurs  tués ou blessés au combat sont même installés dans les préaux des écoles et nul besoin à l'époque de "cellule se soutien psychologique !"

 

A compter de cette date, chaque numéro sera l'occasion de vanter les mérites des soldats en mettant en avant  leur courage et leur héroîsme.

 

Dans d'autres,  on incite les institutrices , les épouses des instittuteurs mobilisés qui ont souvent pris la place de ceux qui sont au combat à soutenir les soldats en leur confectionnant ou en faisant confectionner aux petites écolières des chandails ou des chaussettes pour l'hiver qui approche..

 

 

C'est également un média qui va permettre  de mobiliser la solidarité de toutes et tous. Continuer à scolariser les enfants réfugiés des régions sinistrées, organiser des collectes pour aider les soldats au front...

 

 

Les instituteurs-trices  y trouveront également aussi des informations plus administratives liés à la situation de  guerre.

 

Plus intéressant pour le chercheur, le JDI avec son numéro du 11 octobre 1914 débute la publication du "Livre d'Or de l'Université " recensant les membres de l'enseignement public 'qui auront mérité, pendant la campagne, une promotion de grade, une distinction militaire, une citation à l'ordre de l'armée, et d'autre part la liste de ceux qui seront tombés, morts ou blessés, sur le champ de bataille"

 

Le JDI continuera sa funeste mission jusqu'en avril 1918.

 

Ainsi apprend-on, et avec les réserves qu'il se doit, que le premier instituteur inscrit au Livre d'Or s'appelerait Chatillon et était instituteur-adjoint à l'école Mullot de Rouen. 

Une plaque commémorative dans l'école en atteste.

 

 

Mais  le caporal Peugeot, premier soldat français officiellement tué au combat le 2 août 1914 pourrait être  également le premier  instituteur tombé à l'ennemi.puisqu'il était en poste dans la commune de Villers-le-lac depuis 1912.Triste palmarès !

 

Quant à notre instituteur Ernest CHATILLON , il est décédé le 7 septembre 1914 à l'hôpital maritime de Cherbourg des suites de ses blessures. Sa fiche matricule qu'on trouvera aux AD de la Sarthe ne nous apprend pas grand chose quant aux circonstances dans lesquelles il a été blessé. L'historique du 274ème Régiment d'Infanterie auquel il appartenait nous apprend qu'il a pû être blessé lors de la retraite de Belgique fin août 1914.

 

Pour information, la liste des instituteurs morts au combat inscrits dans le Livre d'Or de l'Université et édité par le Journal des Instituteurs a été relevée par Claude RICHARD est disponible sur le MemorialGenWeb

 

D'autres revues  sur la Bibliothèque Diderot sont également en ligne :

 

Le Manuel Général de l'Instuction Primaire qui reprend également le macabre décompte des personnels morts ou blessés sur le champ de bataille.

la Revue de l'Enseignement Primaire et de l'Enseignement Supérieur.

 

 

 

 

 


12/11/2019
0 Poster un commentaire