INSTITUTEURS 14/18

Les instituteurs et l'armée

La voie royale pour devenir instituteur ou institutrice avant la première guerre mondiale était d'entrer à l'Ecole Normale. C'est rester vrai jusqu'en dans les années 1990/1991 date à laquelle les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres se sont substitués aux antiques Ecoles Normales.

 

En 1914, pour prétendre à y entrer les postulants devaient être titulaires du Brevet Elémentaire Supérieur préparé lors des 3 ou 4 années passées dans une Ecole Primaire Supérieure (1) après un concours  assez relevé pour l'époque et nombreux-ses candidat-e-s étaient recalé-e-s.

 

Une fois le concours obtenu, l'élève-maître-sse allait passer 3 ans à l'Ecole Normale sous le régime de l'internat. 3 ans d'étude prise charge pat l'Etat hormis le trousseau qui doit être fourni par l'élève. "Trousseau si conséquent qu'il était parfois difficile à financer pour les élèves issus de familles modestes" (1) et pour lesquels des aides peuvent être sollicitées.

 

Le règlement est strict et l'uniforme est de rigueur : redingote pour les garçons, le robe pour les filles et pour la couleur pas de fantaisie : ce sera le noir. Les hussards noirs chers à Péguy de la République étaient nés !

 

En contrepartie  de ces trois années de formation, le futur maître ou future maîtresse signera un engagement de servir dix ans au moins dans l'instruction publique primaire. Ce système perdurera jusqu'en 1991.

 

Compte tenu de cet engagement , la Loi du 18 mars 1818 permet aux futurs instituteurs d'être dispensés suivant les époques de tout ou partie de service militaire.

 

Le  la loi Barthou15, dite loi des trois ans, allonge le service militaire à 3 ans. Le recensement des appelés s'effectue à 19 ans au lieu de 20 précédemment, abaissant l'âge d'incorporation de 21 à 20 ans. (La classe 1913 est incorporée en 1913 et non 1914).

 

L'entrée à l'Ecole Normale s'effectuant vers l'âge de 18 ans, le futur instituteur est néanmoins contraint de passer son Conseil de Révision pendant ses études.

 

Avec la guerre plus de dispense ni d'exemption et nombreux sont les normaliens contraints d'interrompre leurs études pour répondre à l'ordre de mobilisatio

 

Pour en savoir plus :

 

"Retracer la carrière d'un instituteur" de Marie-Odile MERGNAC. Archives et Culture 2011.

 

 

(1)L'enseignement primaire supérieur (E.P.S.) est un ordre d'enseignement qui a existé en France entre 1833 et 1941. Il est supprimé par Jérôme Carcopino qui sépare les écoles primaires supérieures de l'enseignement primaire en les transformant en collèges modernes (1941). Une partie survit dans le cadre des « cours complémentaires » donnés dans le Primaire, mais disparaît en 1959.

Cet enseignement était suivi par les élèves après l'école primaire proprement dite, mais relevait toujours de l'enseignement élémentaire et non de l'enseignement secondaire. Il était délivré soit dans les écoles primaires sous forme de « cours complémentaires », soit dans des établissements scolaires spécifiques appelés dès lors écoles primaires supérieures (EPS). (source : wikipédia)

 

 



18/11/2019
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